FEMMES INITIATIVES : ZOOM SUR NANCY KIFOUANI MVOUAMA, UNE VENDEUSE DE GRILLADES
Dans la ville de Brazzaville, il devient de plus en plus fréquent de voir des femmes s’illustrer dans des activités génératrices de revenus comme la pratique de l’activité de vente de grillades. La braise, une activité qui a charmé entre autres femmes Nancy. Couramment appelé Toumbasses à Brazzaville (du verbe de la langue locale Lingala « Kotumba » signifiant bruler et cuire à la braise), l’activité des grillades qui se greffe à des débits de boissons, des restaurants ou qui se pratique de façon indépendante, est un secteur en plein essor. Nancy , a très volontiers accepté de partager son expérience à la rédaction de femmeseconomie.com, ce qui peut inspirer d’autres femmes en quête de repères économiques.
Nancy la trentaine révolue, s’illustre dans le domaine de la vente des grillades depuis maintenant trois ans. Du lundi au samedi à partir de huit heures, elle est fidèle à son poste situé en plein centre ville de Brazzaville, non loin du laboratoire national. Pour cette femme très appliquée dans ce quelle fait , c’est bien plus que de simples grillades , mais tout un restaurant de grillades qu’elle tient, car elle dispose des chaises, des tables et des couverts pour les clients qui désirent manger sur place.
La majorité des clients de cette restauratrice, ce sont des employés des structures administratives publiques et privées environnantes. Mais la réputation de Nancy s’est étendue bien au-delà car elle reçoit aujourd’hui des clients qui viennent de loin pour savourer la magie de ses grillades. Satisfaction de la clientèle pour la qualité du service, mais aussi, satisfaction de Nancy pour son business : « Je fais parfois des recettes journalières de 65 milles francs, 70 milles francs voir 80 milles francs CFA, j’aime ce que je fais ça me permet de contribuer dans mon foyer et dans ma famille »
Le menu proposé par Nancy dans son restaurant est composé d’ailes et de cuisses depoulets, de poissons, de côtes et d’abats de porc , vendus aux prix de 100 , 250, 500 et 1000 et 1500 francs CFA. Il y en a pour donc pour toutes les poches. L’accompagnement, du manioc l’un des aliments de base au Congo, de loin le plus consommé.

Mais pas que des roses…
Bien sur ! Des épines aussi. En effet, les fluctuations des prix pratiqués par les chambres froides auprès desquelles s’approvisionne la dynamique femme influent sur les ceux qu’elle fixe pour ses clients. Cela constitue une réelle difficulté, nous a-t-elle confié. A la liste des difficultés s’ajoute le fait qu’elle soit parfois confrontée aux clients malhonnêtes qui arrivent manger sans avoir des sous à payer à la fin du repas : « ce n’est pas facile et ces situations ont un impact négatif sur ma recette journalière » a fais savoir la commerçante.
Autres problèmes évoqués par Nancy, les blessures qui peuvent subvenir si elle n’y prend garde en utilisant le couteau de cuisine lors des différentes étapes qui constituent la préparation ainsi que les brulures avec les braises.
En dehors de la vente d’aliments braisés, Nancy dit être quelques fois sollicitée pour apporter son expertise en art culinaire lors des cérémonies de mariages, de retraits de deuils d’anniversaires et autres célébrations festives. Elle forme également les personnes intéressées à apprendre l’art des grillades.
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Légende photo à la une : Nancy en tain de cuire ses mets
Photo 2 : La restauratrice pendant les opérations préparatoires à la cuisson